J’ai fait ça la semaine passée… Et j’ai pas honte !

Quand j’ai commencé à faire des changements dans mon quotidien il y a quelques années pour avoir un mode de vie plus écolo, je me mettais une pression de FOU.

Pour tout vous dire, je suis un peu « tout ou rien » comme personne… Donc des fois je m’emballe un peu et c’est comme si BIENTÔT c’est juste pas assez vite ! Alors je stresse un tipeu… J’obsède un tipeu… Dans l’espoir d’atteindre mes objectifs PLUS VITE !

Mais avec tout ça, je vieillis un peu et j’apprends à avoir plus confiance en moi. Ma maman me disait toujours qu’en vieillissant on se sentait mieux dans sa peau et pour vrai, c’est vrai !! Je voulais donc partager cette petite tranche de vie avec vous.

Jeudi dernier, je me suis levée à 5 h du matin — comme tous les matins. J’adore planifier ma journée avec un bon café et regarder le soleil se lever pendant que tout le monde dort à la maison. C’est mon seul moment de solitude et de calme garanti (ou presque) dans la journée (3 enfants à la maison — tous des garçons) et honnêtement je suis super productive parce qu’il n’y a littéralement AUCUNE interruption à ce moment de la journée !

Mais ce matin là, à 5 h 25, j’ai entendu des cris stridents (Laurent, 3 ans) qui venaient d’en bas… Et j’ai eu un pressentiment : c’est la gastro. Alors j’ai couru — rencontrant mon mari endormi en chemin et j’avais raison (instinct de maman), Laurent s’est mis à être malade. Toutes les 5 minutes. Pendant 3 heures.

Vers 7 h du matin (mon 14-ans était déjà parti pour l’école à ce moment), je suis montée réveiller Olivier (9 ans). Olivier n’est pas super matinal en général, mais ce matin-là, il était un peu gris. Et pendant qu’il se faisait son p’tit dej (c’est notre grand sportif, il se claque 2-3 œufs au plat tous les matins !), il m’a admis qu’il avait mal au ventre et à la gorge. Comme un petit virus s’était clairement invité à la maison, je l’ai renvoyé se coucher… Et j’ai bien fait — finalement c’était un petit Covid. Prise 2.

Plus tard cette journée-là je suis descendue au village chercher quelques victuailles pour les malades : de l’eau pétillante, du ginger ale, des crackers, de la soupe poulet et nouille, du pain blanc et ce genre de chose… Ben devine quoi : je suis allée droit au but. J’ai acheté une tonne de merde suremballée sans valeurs nutritives — mon seul et unique objectif étant de trouver quelque chose qui me permettrait d’alimenter et hydrater mes deux petits blonds dans les 24-48h qui suivraient.

Ça vous semble peut-être 100 % normal de faire ça, mais il y a quelques années, j’aurais été presque paniquée à l’idée de les soigner sans leur préparer de bonnes choses achetées sans emballage pour qu’ils se rétablissent. Je me serais mis de la pression pour leur faire de la compote maison, un p’tit bouillon maison — j’aurais fait le détour pour aller chez le boulanger chercher du pain frais fait localement, j’aurais fait une heure de route pour faire l’aller-retour vers l’épicerie en vrac de la région pour acheter des pâtes bio et des crackers ultra-santé.

Au quotidien, je prends vraiment du plaisir à acheter local, à encourager les petits commerçants de mon village, et à apporter mes petits sacs en coton ou des pots masson pour acheter mes aliments secs bio en vrac ! Mais dans les circonstances, j’ai senti que la meilleure option était de faire vite et « assez bien » — et pour la première fois depuis vraiment longtemps, je n’ai pas ressenti de culpabilité. Pour vrai !

Et c’est ça qui m’a poussé à partager avec vous cette petite anecdote avec vous. Parce que souvent, dans mon entourage je sens que mes copines ont honte de faire leurs courses à leur façon… Parce qu’elles me disent qu’elles ne pourraient jamais faire autant !

Mon point c’est que vos efforts comptent — c’est pas nécessaire d’être parfait. Et en vérité, le processus est long et pas totalement linéaire ! Donc faites du mieux que vous pouce et ça, c’est assez pour être SUPER FIERS de vous, promis !!!