Connaissez-vous les 5 R ? C’est une stratégie élaborée par la blogueuse Bea Johnson, qui est aujourd’hui devenue l’une des figures les plus importantes du mouvement zéro déchet, pour réduire son empreinte écologique au quotidien.
Bien que je n’adhère pas complètement au mouvement zéro déchet qui pour moi est trop contraignant — je trouve le principe des 5 R très pertinent. Et je suis convaincue qu’en adoptant ces principes dans les grandes lignes, on peut graduellement réduire son empreinte écologique, et devenir plus conscient de la façon dont on consomme, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour notre belle planète.
C’est pourquoi cette semaine, j’ai voulu vous présenter les 5 R et vous expliquer comment je les applique chez moi. À noter que l’ordre n’est pas anodin : ils sont classés de celui à plus fort impact (refuser) à celui qui en a le moins (rendre à la terre).
Le premier R : Refuser
Prévenir les déchets de faire leur apparition chez vous, c’est une bonne façon de commencer !
Voici quelques façons d’appliquer ce principe important :
- Chez nous, on fait un maximum de nos courses en vrac, en prenant soin d’apporter nos petits sacs en tissu et des bocaux ou tupperwares.
- On refuse aussi beaucoup de choses dont on n’a pas besoin, incluant notamment les feuillets promotionnels (un simple autocollant « pas de circulaire » règle ça !), mais aussi les emballages inutiles (un sac en plastique, une boite en carton, etc.), les cadeaux non sollicités et autres.
- Enfin, on privilégie des produits durables, refusant autant que possible tout ce qui est à usage unique (exemple, les ziplocs et la pellicule moulante)
Un truc qui m’a marqué et qui a changé ma façon de consommer, c’est de prendre conscience de toutes les choses « gratuites » qu’on peut ramasser… Comme les échantillons à l’hôtel, des petits kits de voyage, des cartes d’affaires (une photo de la carte fonctionne encore mieux !), une paille, des échantillons de produits de beauté…
Acheter (ou dans ce cas accepter), c’est voter… Et refuser est donc important si on veut éventuellement collectivement aller vers un monde avec moins de déchets.
Le second R : Réduire
Pour réduire les déchets que l’on génère, le plus simple c’est d’acheter juste ce dont on a besoin et de consommer de façon réfléchie.
Pour y arriver, il est pertinent de désencombrer d’abord, car cela permet de mieux déterminer ce qu’on a, ce dont on a besoin et ce qui est superflu.
Voici quelques façons qu’on applique chez nous :
- On range, on trie et on épure régulièrement, pour éviter d’accumuler plein de choses inutiles et prendre conscience des choses qui entrent dans notre maison, mais qui ne devraient pas !
- On achète plusieurs choses en vrac ou en gros. Acheter en vrac nous permet d’éviter les emballages inutiles et d’avoir un contrôle sur les quantités que l’on achète. Acheter en gros nous permet de minimiser les emballages pour les articles que l’on consomme beaucoup (une famille de 5 avec 4 gars, ça bouffe !)… Tout en faisant des économies.
- On fait une liste de courses pour n’acheter que ce dont on a besoin pour les repas et les lunchs au courant des prochains jours. Cela nous permet d’éviter de gaspiller de la nourriture au quotidien !
- On marche au lieu de prendre la voiture, quand la distance et l’horaire le permettent !
Le troisième R : Réutiliser
Il y a plein de façons de réutiliser ! Chez nous, on essaye toujours de réparer les choses brisées (en allant chez le cordonnier, chez la couturière, chez le mécanicien et le technicien par exemple) au lieu de les jeter et d’en racheter des neuves. On achète aussi beaucoup de choses seconde main au lieu de les acheter neuves… Ça tombe bien, on aime beaucoup le « vintage » et souvent, celles-ci sont conçues pour durer :).
On donne aussi les choses dont on ne sert plus. Pour ceux qui le souhaitent, il est aussi possible de vendre les choses qu’on ne veut plus ! Perso, ça me procure plus de plaisir de les donner, mais pour des articles très chers ou qui ne serviraient pas à des proches, je pense que vendre peut aussi être une excellente façon de donner une deuxième vie aux objets.
Utiliser des alternatives réutilisables au lieu de produits jetables est également une excellente façon de réutiliser ! Vous vous en doutez bien à cause de mon métier, chez nous on a remplacé une panoplie de produits à usage unique, comme :
- Les papiers mouchoirs par des mouchoirs en tissu
- Les essuie-tout jetables par des essuie-tout lavables
- Les serviettes en papier par des serviettes en tissu
- Les lingettes démaquillantes par des lingettes lavables…
Chez nous, chacun a également une bouteille d’eau isotherme sur soi et bien qu’on prenne rarement un café sur la route, on a aussi de jolies tasses à thé ou café lavables. Enfin, on a une super collection de ZipTops en silicone, qui remplaçant les ziplocs jetables au quotidien.
Finalement, on réutilise aussi la nourriture — composant un menu avec les restants ou en faisant un repas dédié aux restants, ou en préparant un délicieux bouillon avec une carcasse de poulet ou un gâteau avec des bananes oubliées.
Le quatrième R : Recycler
Quand c’est impossible de refuser, réduire ou réutiliser, il est peut-être quand même possible de recycler.
Cette stratégie est 4e sur la liste, car contrairement à ce qu’on pourrait penser, recycler n’est pas une stratégie très efficace. En effet, vu la quantité de déchets qu’on génère, il est impossible de tout recycler… Et beaucoup d’entre nous jettent tout et n’importe quoi au recyclage, en mode « rêve-cycler », pour se bonne conscience (oui oui, moi aussi ça m’est arrivé). Il est donc largement préférable de n’utiliser cette stratégie que lorsque les précédentes ne sont pas une option.
On peut notamment recycler :
- Le papier
- Les emballages alimentaires en carton
- Certains emballages en plastique
- Le verre
- Le métal
Voici une liste plus complète de ce qui est recyclable (et ce qui ne l’est pas) ! https://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/citoyens/mieux-recuperer/quest-ce-qui-va-dans-le-bac/#ce-qui-va-dans-le-bac
Ce qu’il faut retenir, c’est surtout les éléments qui ne se recyclent pas et se retrouvent donc à la poubelle… comme les sacs plastiques, le styromousse et les emballages à usage unique souillés pour la nourriture.
Enfin, on peut décider d’acheter des produits recyclés quand c’est une option ! Comme je le disais plus tôt, acheter c’est voter donc selon moi, c’est toujours bien de démontrer aux compagnies qu’on veut encourager la fabrication de produits recyclés !
Le cinquième R : Rendre à la terre
Normalement, il devrait rester des déchets organiques dans votre poubelle… Et pas grand-chose d’autre !
Tout ce qui est organique peut être composté, afin que les matières se décomposent.
Attention : on pourrait penser qu’en jetant nos déchets organiques à la poubelle, ils finiront pas se décomposer quand même, mais c’est faux ! Pour se décomposer comme il faut, les aliments, le papier et autres déchets organiques ont besoin de lumière et d’air. Mais, quand ils se retrouvent dans un dépotoir, ils sont ensevelis sous d’autres déchets et ne peuvent donc pas se décomposer.
Le mieux est donc de se procurer un petit bac à déchets organiques. En plus de rendre le compostage facile, c’est une bonne façon de prendre conscience de ce que vous gaspillez, puisque ces déchets ne sont pas mélangés aux autres ! Si vous craignez l’odeur, vous pouvez faire comme ma maman, qui congèle son compost en ville et le dépose dans son composteur au chalet quand elle y va. Pas bête, hein ?
Si vous aimez jardiner, vous pourrez utiliser votre compost pour fertiliser la terre de vos plantes ou de votre petit potager. Sinon, renseignez-vous à savoir s’il existe un espace pour déposer votre compost dans votre quartier, s’il n’y a pas de collecte près de chez vous !
Voilà donc le principe des 5 R ! Pratiquez-vous l’une ou plusieurs de ces stratégies déjà ? Avez-vous d’autres astuces pour réduire votre empreinte écologique au quotidien ? Partagez-les avec nous ci-dessous !