Lâcher prise… Plus facilement dit, que fait non ? Pourtant, c’est vraiment une clé pour vivre plus sereinement.
Aujourd’hui, j’avais envie de partager avec vous quelques astuces que j’ai développées au fil du temps pour être plus zen et lâcher prise sur les choses que je ne contrôle pas ! À noter que selon mon expérience, ces stratégies prennent du temps à pleinement adopter et l’inconfort est un passage obligé pour réussir à lâcher prise sereinement. Mais, ça en vaut largement l’effort ! Êtes-vous prêts ? Allons-y !
Les avantages d’apprendre à lâcher prise
Lâcher prise, c’est un sujet dont j’ai beaucoup parlé avec ceux qui m’entourent. Pourquoi ? Parce qu’on me demande souvent comment je fais pour être aussi zen avec 4 enfants, tout en menant plein de projets de front et en ayant beaucoup d’intérêts.
Il n’y a pas de secret… Devenir plus zen pour moi a exigé beaucoup de travail, de temps et d’énergie, pour apprendre à mieux me connaître et prendre soin de ma santé physique et mentale. C’est pas magique, ça demande de l’effort et de l’énergie, mais pour moi, ça aura vraiment valu la peine !
Je pense effectivement que le fait d’apprendre à lâcher prise permet de :
- Réduire son anxiété et d’être moins stressé au quotidien
- D’être moins négatif, d’être plus satisfait et plus optimiste au quotidien
- D’avoir de meilleures relations
- D’avoir plus confiance en soi.
Alors, quels sont mes trucs pour y parvenir ? Les voici.
Mon truc no 1 pour lâcher prise : se concentrer sur ce qu’on contrôle
C’est trop facile de se torturer au sujet de choses sur lesquelles on n’a aucun contrôle alors qu’on aurait vraiment avantage à se concentrer sur celles que l’on peut contrôler !
Plutôt que de focaliser sur les comportements et les actions des autres, on peut se concentrer sur notre propre réaction et nos actions.
Pour vous aider à y voir clair, voici une petite liste de choses que vous ne contrôlez pas (il est donc inutile d’essayer de les contrôler ou dépenser de l’énergie à s’inquiéter à leur sujet !)
- La façon dont les gens autour de vous vous traitent, ce qu’ils pensent de vous et s’ils vous aiment
- Les sentiments, pensées, croyances et réactions des autres
- La météo et le temps qui passe
- La mort (celle des autres et la vôtre)
- L’injustice
- L’avenir (et le passé !)
En revanche, il y a plein de choses que vous pouvez contrôler, comme :
- La façon dont vous pensez et comment vous traitez les gens qui vous entourent
- Vos actions et vos réactions
- Comment et avec qui vous passez du temps
- Votre ouverture d’esprit et votre optimisme
- Votre capacité et votre désir de changer
- Votre état d’esprit
L’une des choses qui peut être utile est de dresser un petit tableau de tout ce qui vous tracasse et de les classer dans deux colonnes : les choses que vous contrôlez — et celles que vous ne contrôlez pas. Perso, quand je me sens coincée, anxieuse ou quand je sens que ça « spinne » dans ma tête, écrire m’aide beaucoup !
Cette petite astuce vous aidera à consacrer votre énergie aux éléments sur lesquels vous pouvez agir, et à consciemment faire le choix de ne pas perdre du temps à lutter contre ceux pour lesquels vous êtes impuissants.
Lorsque je sens mon anxiété monter par rapport à une situation, je me pose la question : est-ce que la cause de mon anxiété m’appartient ? Si la réponse est non, je fais le choix de mentalement passer à autre chose (au début, l’essentiel est de prendre conscience de ce qu’on doit faire et avec le temps, ça devient de plus en plus facile. Mais il faut commencer quelque part !)
Mon truc no 2 : accepter ce qui est inévitable
Pratiquer l’acceptation a été pour moi assez révélateur, car c’était quelque chose que j’associais à une vulnérabilité. Mais en fait, quand c’est fait consciemment, s’abandonner en acceptant peut être complètement libérant et même, nous donner confiance en nous !
En plus, l’état d’acceptation est beaucoup plus agréable que l’état de lutte contre ce qu’on ne contrôle pas. Quand on accepte, on est détendu, calme. Quand on lutte, on est anxieux, sur le qui-vive.
Attention, l’état d’acceptation ne veut pas dire que l’on reste passif par rapport à une situation, mais il permet de prendre action à partir d’un état de calme intérieur, plutôt que d’un état d’agitation.
Ainsi, quand on fait face à quelque chose d’inévitable, l’une des réactions les plus saines que l’on peut avoir est d’avoir le courage et la force d’accepter, de succomber — aka de ne pas lutter contre ce qui est inévitable.
Pour faciliter l’acceptation, j’ai trouvé un truc qui peut paraître drôle à premier abord, mais qui finit par être quand même utile : c’est de dresser une liste de tous les comportements ou actions qu’on pourrait adopter ou faire si on acceptait la situation.
Puis, on peut se pratiquer à les exécuter, même si on n’est pas convaincus d’avoir profondément accepté la situation.
Ça m’a fait rire en me disant que c’était un peu « fake it till you make it », mais j’ai testé, et ça aide à cheminer dans la bonne direction !
Mon truc no 3 : pratiquer l’optimisme
Ce truc paraît bête et je dois dire que je suis quand même choyée, car je suis à la base de nature assez optimiste. Mais, comme tout le monde, il m’arrive de me laisser envahir par des pensées négatives et de voir le verre à moitié vide.
Quand on aspire à lâcher prise, c’est vraiment important de se mettre dans un état d’esprit optimiste et d’avoir la foi que les choses que l’on ne contrôle pas vont se solder le mieux possible (et non pas en fonction des multiples scénarios catastrophes que l’on pourrait imaginer !).
Alors la prochaine fois que vous vous attrapez à réagir de façon négative… Cherchez un élément positif pour contrer votre première réaction !
Mon truc no 4 : apprendre de ses erreurs
En décidant de considérer ses erreurs du passé comme des opportunités d’apprentissage, on évite de perdre du temps à ruminer le passé de façon inutile, et on peut mieux se concentrer sur le moment présent ou sur l’avenir.
Mon truc no 5 : assumer ses choix ou changer d’état d’esprit
À certains moments dans la vie, j’ai eu le sentiment d’être incapable de lâcher-prise. Mais il y a quelques mois, j’ai entendu une phrase de Marie Forleo qui m’a bien fait réfléchir. Elle suggérait de remplacer « I can’t » (je ne peux pas), par « I won’t » (je ne veux pas). Je me suis alors mise à faire ça, et j’ai été surprise par l’effet.
Par exemple, à un moment où je me disais « je ne peux pas rester calme quand je vois que mon enfant a laissé tout son lavage en tapon par terre », j’ai remplacé ça par « je ne veux pas rester calme… ». Pourquoi ? Eh bien parce que le fait que les vêtements soient par terre ne m’appartient pas. Mais, le fait de rester calme, oui.
Et en en prenant conscience, ça m’a rappelé que c’est moi qui contrôle ma réaction… Ça ne veut pas dire que c’est facile (et là, j’ai pris un exemple tout bête, mais je suis bien consciente que toutes les situations ne sont pas si anodines), mais c’est possible de s’approprier l’action et de changer notre perspective en réalisant qu’on choisit de se mettre dans tous ses états. Non, on ne subit pas ce sort.
J’ai trouvé aussi que ce simple changement de mindset m’a aidé à avancer, plutôt que de rester coincée dans un état d’esprit négatif. En prenant conscience de mon rôle dans l’équation (c’est-à-dire du fait que je choisissais de me mettre dans tous mes états), j’ai arrêté de subir la situation, et j’ai pu plus rapidement à retrouver un calme intérieur.
Ça a vraiment l’air tout bête, mais ça a pris une fois marquante pour que je comprenne vraiment que j’avais le choix de réagir comme je voulais… Et ça a été libérant.
L’autre chose que je fais et qui m’apparaît incontournable pour tourner la page, c’est de dire ce qui me dérange au lieu de ruminer ce qui me tracasse en boucle… Bien que dans la majorité des situations, le fait de dire ce qui nous a gênés (un comportement, une réaction, une action ou un commentaire par exemple) ne change rien, au moins ça ne reste pas pris à l’intérieur, et je trouve qu’une fois que c’est dit, on se sent quand même plus léger et ça nous aider à lâcher prise. La clé est toutefois de ne pas s’attendre à ce que le fait de partager ce qui nous dérange change quoi que ce soit ! C’est juste une façon de se libérer de ce qui nous tracasse et s’il y a une réaction positive, ce sera un bonus.
Mon truc no 6 : prendre du recul
Selon le Dr David R. Hawkins, le lâcher-prise peut avoir lieu lorsqu’on prend connaissance d’un ressenti, qu’on le laisse survenir, qu’on vit avec ce ressenti et qu’on le laisse suivre son cours, sans tenter de le rendre différent ou de faire quoi que ce soit à son sujet.
Inutile de résister, de ventiler, d’en avoir peur ou de se raisonner, l’idée est simplement de prendre conscience du ressenti et de résister à la tentation de le modifier de quelque façon que ce soit.
Selon Hawkins, le fait de résister au ressenti lui donne de l’ampleur, alors que le laisser exister permet de passer à un autre état, souvent accompagné d’une sensation plus légère.
Pour moi, ce lâcher-prise est un peu comme un détachement. En décidant de lâcher prise, je me détache de mon ressenti par rapport à la situation, si bien que je suis en mesure de prendre conscience du ressenti, mais il m’est presque étranger, car j’ai pris du recul par rapport à la situation.
Mon truc no 7 : oublier le blâme
Dans certaines situations, ça peut être tellement tentant de blâmer quelqu’un ou quelque chose pour ce qui nous arrive… Mais en vérité, ça ne sert à rien et même, ça nuit à notre capacité de lâcher prise !
Mon truc no 8 : respirer
Si vous êtes du genre un peu impulsif, respirer vous fera un grand bien ! Quand une émotion forte survient, rappelez-vous de prendre 3 grandes respirations et d’expirer lentement. Cela vous aidera à vous calmer et à vous mettre dans le bon état d’esprit pour relativiser.
Mon truc no 9 : être doux avec soi-même
Comme dans toute démarche de changements profonds, la patience est de mise… On ne change pas du jour au lendemain. Le processus est progressif et il n’est pas linéaire… Il faut donc être tout doux avec soi-même.
Mon truc no 10 : se féliciter !
Prendre note de ce qu’on fait de mieux en mieux et se concentrer sur le progrès plus que les échecs ou les pas en arrière permet de se donner du courage pour continuer à cheminer vers nos objectifs. Moi, je note toutes ces situations et mes réactions dans un petit cahier, que je relis régulièrement pour voir mon progrès, mes victoires, mes apprentissages. C’est une façon de voir que les choses évoluent — même si elles évoluent lentement. En vous forçant à prendre note des petites victoires, vous vous sentirez meilleurs et mieux habilités à lâcher prise.
Et vous, quels sont vos trucs pour être zen au quotidien ? Avez-vous l’impression d’être capable de lâcher prise ? Partagez vos trucs avec moi en commentant cet article !