Avez-vous des fois l’impression d’être somnambule ? Avez-vous le feeling que votre lumière, votre étincelle, pétille un peu moins ?
Cette année, j’ai réalisé que quand je perdais mon équilibre, je perdais aussi mes petits yeux pétillants. Et que si je ne veillais pas sur mon équilibre, il venait naturellement à se défaire.
Qu’est-ce que je veux dire par équilibre ? L’équilibre dont je parle, c’est celui qui fluctue selon la vitesse à laquelle on vit. Pour moi, il oscille entre une vie très remplie et des moments d’accalmie, avec des accélérations enivrantes et des décélérations apaisantes, parsemées de moments où le temps est suspendu et s’étire pour nous émerveiller.
Mais, il y a des moments où je pétille moins, et ces moments surviennent généralement quand je me laisse emporter par le mouvement, ou quand je me perds dans la routine. Des fois, j’arrive à me laisser emporter dans les tourbillons de vie trop remplis et j’en oublie de ralentir pour profiter de moments d’accalmie. J’oublie l’essentiel et ma boussole se dérègle.
D’autres fois, je me perds dans le quotidien. C’est fou, parce qu’il y a quelque chose de tellement réconfortant dans la routine, qu’on tente souvent de la recréer, où qu’on soit. Et quand on l’a recréée, on se sent plus en contrôle, plus confortable. Mais très rapidement (enfin pour moi !), la routine devient un peu mécanique et le sentiment de liberté que l’on associe souvent à l’aventure, s’effrite.
Alors, comment conserver son équilibre ?
Je ne prétends pas avoir une réponse à tout — mais pour moi, une des clés est de se poser des questions. Et de se les reposer. Jour après jour, semaine après semaine.
Pourquoi ? Parce que c’est ce qui me permet de garder les yeux et le cœur sur l’essentiel. Parce que c’est la seule façon que j’ai trouvée de ne pas m’enfoncer trop loin dans la routine ou de me laisser emporter trop loin dans le mouvement !
Voici les 4 questions qui m’aident à garder l’équilibre :
1_ Est-ce que c’est vraiment nécessaire ? (et si oui, pourquoi ?)
Il y a des jours où on a la flemme de TOUT. Et ces jours-là, j’ai appris à arrêter de me battre. Et à lâcher prise. Oui, il y a des jours où j’ai 4 brassées de lavage qui m’attendent. Mais si je me demande s’il est absolument indispensable que je les gère, là — tout de suite — alors que je pourrais aller profiter du beau temps alors que franchement, j’ai PAS DU TOUT PAS DU TOUT envie de faire du lavage ? La réponse est évidente. Bien entendu, ça ne peut pas tout le temps être comme ça, mais je sais que j’ai tendance à m’imposer des choses par sentiment d’obligation — alors que je devrais juste mordre dans la vie. Cette question m’aide beaucoup à lâcher prise.
2_ Qu’est-ce qui ferait sourire toute la famille aujourd’hui ?
C’est tout bête — mais ces dernières semaines, comme on passe énormément de temps ensemble tous les 5, je m’aperçois que je ne suis pas la seule à officiellement ne pas aimer la routine. Les enfants en ont grand besoin, mais ça les ennuie et ça les blase tout autant ! Alors, comment faire sourire tout le monde et se donner l’impression qu’on est quand même un peu à l’abri de la routine ? Pour moi, ça passe par le sourire. Et ça peut vraiment être tout simple. Sortir voir le coucher de soleil. Faire un petit resto improvisé. Tout arrêter pour aller écouter l’orage. Faire un détour par le parc. Manger un pique-nique. Les possibilités sont infinies… Et toutes les façons sont bonnes de déjouer la routine !
3_ Qu’est-ce que je vais accomplir aujourd’hui ?
Alors ça, c’est un truc que j’ai appris récemment en écoutant un podcast et que j’apprécie énormément ! Je me fixe un objectif le matin et en l’atteignant au cours de la journée, je peux arrêter de bosser sans culpabilité (oui, même si je pourrais encore bosser 50 h et accomplir plein d’autres trucs). Le fait de me poser cette question me donne carte blanche pour décrocher et savourer des moments précieux dont je me priverais autrement. (workaholic? Juste un peu).
4_ Et ce que j’ai eu un moment de douceur aujourd’hui ?
Celle-là elle est géniale, parce que dans ma (feu) tête de superwoman, la douceur ne « compte » pas dans l’équation et donc, elle passe toujours après le reste. Je mentirais si je disais que j’en fais maintenant une priorité, mais la douceur apparait désormais dans ma liste de choses essentielles — et c’est déjà une nette amélioration ! Et depuis qu’elle y figure, il y a des moments où je me pose la question. Et dans ces moments, je choisis maintenant plus souvent de me détendre avec un bon bouquin au lieu d’être efficace. Et ce qui est fou, c’est que le plus de douceur je m’offre, le plus je l’apprécie !
Voilà ! Ça peut paraître tout bête — mais souvent, ce sont des choses toutes bêtes qui nous libèrent quand on en prend conscience.
Et vous, êtes-vous plutôt routiniers ou vous fuyez la routine à coups d’aventures ? C’est quoi vos trucs pour garder l’équilibre ? Partagez-les avec moi !
Oh! Douceur, quand tu nous as conquis, tu nous deviens indispensable et, demeures alors ce qui se partage allègement chaque jour comme l’odeur du bon pain du matin.
MERCI pour cette fraîcheur nouvelle
❤️❤️❤️